jeudi 13 novembre 2014

...et de fjords en lacs pour une french touch !

Canterbury du 11 au 15

En quittant les fjords, on a tenté d'aller un peu vers l'est sous des pluies toujours diluviennes alors on s'est rappelé que Julien, rencontré au Franz glacier nous avait dit avoir travaillé plusieurs mois au lac Tekapo et qu'il avait aimé la région. ..donc c'est décidé nous remontons en crabe sud ouest vers nord est avec Christchurch en ligne de mire.
Sur la route, le temps s'éclaircit et le temps de dire 1, 2, 3 soleil nous nous extasions sur la variété des paysages : un coup ça nous rappelle la Bolivie, puis deux virages plus loin cela nous évoque les doigts de fée de Brice canyon,


puis nous retrouvons des rivières turquoises avant de longer des lacs, des lacs et encore des lacs très surprenants. Je n'avais jamais vu des lacs qui, à plus de 1000 mètres d'altitude présentaient des vagues et des vents levant des embruns quasi dignes des côtes bretonnes !


En route les sommets enneigés du Mont Cook et d'Arthur Pass apparaissent


Nous faisons un stop à Arrowtown, ville où les premiers chercheurs d'or chinois se sont installés.  Ils étaient originaires de Canton car le premier était de cette région chinoise et après avoir été chercheur d'or en Australie il décida de tenter sa chance dans les mines d'or néo zelandaises nouvellement connues.
50 chinois, arrivés en bateau dans des conditions faisant penser aux boat people des années 80, s'installèrent à Arrowtown ou plutôt en lisière du village dans de toutes petites huttes, car très mal acceptés par la population. Toujours les mêmes réflexes face à la différence physique, culturelle...le monde ne change pas !


Cependant, l'un d'entre eux, nommé Ah Lum, sauva de la noyade un chercheur d'or européen et du coup devint un peu le fédérateur et le traducteur entre les communautés. 


Il  constuisit et divisa sa grande maison en 3 : d'un côté sa chambre et cuisine, de l'autre une boutique avec des marchandises venant d'Europe et de Chine et un guichet lui permettant de faire "banque" et au milieu, dans la pièce principale c'était bistrot ou plutôt fumerie d'opium,  lieu de convivialité. 
D'autres cantonnais sont alors arrivés,  certains se cantonnant (hihihi) à cultiver légumes et fruits pour toutes les communautés.

Dans ce village, aujourd'hui, des chinois zelandais viennent se marier.
Le village européen,  pour sa part, est conservé en style d'époque avec plein de petits bistrots très bô-bo mais sympa...


C'est reparti,  les lupins apparaissent,  fleur qui n'est pas endémique,  qui a été introduite il n'y a pas si longtemps et qui a tendance à vraiment proliférer.  Il semblerait que les graines de lupins ne soient pas bonnes pour certains animaux mais en tout cas c'est joli dans le paysage.


De lac en lac

nous arrivons au fameux lake Tekapo de Julien !
Bien lupiné lui aussi, ensoleillé,  du coup on y reste deux nuits car il paraît qu'en plus il peut être rose parfois. Nous on n'a vu que des bleus...




mais nous finissons par lever le camp car même avec le soleil il fait très froid et la nuit par -1° on frise la congélation :-(   j'ai enfin compris dans ce pays à quoi servaient les bonnets de nuit de nos grands parents,  
...et je rêverais d'en avoir un !

Nous approchons de Christchurch mais auparavant faisons un petit détour vers la Bank Peninsula, région au sud de Christchurch où se sont installés les premiers pionners français, parisiens principalement,  qui pensaient pouvoir entreprendre une colonisation de l'île et de la NZ peut être.  Mais, les anglais avaient déjà signé le traité de Waitangui (vous savez on en a parlé quand on était au nord vers Bay of islands pour ceux et celles qui suivent :-)),et du coup la Nouvelle Zélande est anglaise et non française mais de peu ! Bref, les français sont quand même restés mais qu'à Akaroa. 

Cette presqu'île presente un fjord établi dans le cratère de 2 volcans et donne l'abri aux bateaux des différents villages installés sur les rives. 
C'est très beau comme paysage et on comprend que ces français aient eu envie de s'installer là :-)


Çi dessus c'est quand nous sommes arrivées car au matin l'affaire était toute autre !

Sous la pluie la ballade n'a pas pu dépasser les 90 minutes car le rhume était assuré,  pourtant c'est un petit village mignon, très fleuri.

Des noms français apparaissent de ci de là mais personne ne parle français ,  


Certains arborent même un certain patriotisme ancestral avec drapeau ou plus "discrètement" le choix des couleurs du magasin :-)


Les guides indiquent qu'une ambiance très française y règne et que l'architecture même rappelle la France... La petite maison jaune ce dessous est une des premiers pionniers Langlois Eteveneaux, et la Court House s'est installée en 1878 (et jusqu'en 1979) dans le bâtiment du premier magasin français construit par la Nanto Bordelaise Company !



Bon, nous on ne s'est pas trop reconnues, ni dans l'architecture,  ni dans l'ambiance,  mais peut être ne sommes nous plus très françaises ?

Courageusement nous avons (enfin pour etre honnête,  j'ai, Isa) entrepris de grimper sous la grêle sur L'Aube Hill pour aller jusqu'au vieux cimetière français. En fait ce n'est pas un vrai cimetière puisqu'au fil des années il avait plus ou moins disparu dans le bois. En 1925, le gouvernement décida de lui rendre sa "dignité". Tous les squelettes ont été rassemblés et les noms des pionniers français (le premier datant de 1842) qui figuraient sur les restes (très peu nombreux) de pierres tombales ou croix ont été inscrits sur un monument dressé sur la fosse commune. Dans le cimetière français, il y avait trois saules pleureurs qui ont été les premiers saules pleureurs introduits en Nouvelle Zélande. Ils étaient des surgeons coupés sur les saules pleureurs qui poussaient auprès de la tombe de Napoléon à St Hélène. ..! Quelle histoire !


Allez, voilou,  cap sur Christchurch où nous occupons notre après midi à couper les cheveux, faire des photos pour les visas, retirer des dollars pour payer les visas... ça sent le grand transbordement tout ça !

Peut être est ce notre dernier post néo zelandais, ou pas !
Si oui alors rendez vous d'ici une semaine, car dimanche nous enchaînerons 3 décollages et atterrissages pour rejoindre un pays d'Asie... lequel ? Ce sera la surprise ;-)




3 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelques regrets de vous voir quitter ce magnifique pays qui me fait toujours rêver ......suite au prochain numéro .
Mu

Anonyme a dit…

Peutetre qu'ils vendent dex bonnets en laine de merinos les brebis locales???? Des bisous et merci pour ces tres tres belles photos c'est incroyable!!!!!
Fannycita

Anonyme a dit…

Ah oui c'était magnifique et j'ai beaucoup aimé votre randonnée.
A bientôt et bon transbordement.
Gabrielle