mercredi 20 décembre 2017

Tatacoa

Bogota > Villavieja
15 au 17 déc

Nous revoici de nouveau à Bogota et cette fois-ci nous prenons le chemin du terminal de bus et j'en suis (Isa) ravie. Je ne sais pas pourquoi mais pour moi c'est un endroit qui me sécurise : c'est comme les poumons d'une ville,  il y a du monde, des commerces, des toilettes, des agents de nombreuses compagnies, des voyageurs...et toujours une solution pour tout...du moins c'est le sentiment que j'en ai et c'était déjà le cas lors de notre tour sud américain.
Bien installées, il est 10h et nous prenons la route pour Neiva puis après transfert dans un collectivos vers Villavieja. Normalement 6 heures de route ^^


Bon, ok on part déjà avec 30 mn de retard et la sortie de Bogota prend 2h...pire que la sortie de Nantes. Le long de l'axe de sortie s'étendent des quartiers plus pauvres et moins reluisants que ceux de la Candelaria (voir nos premiers posts de cette Boucle 2017) ainsi qu'une multitude d'entreprises de matériaux. Il y a également des dizaines de vendeurs de cônes oranges de BTP et d'extincteurs ...très bizarre


Puis on attaque la campagne, les contreforts de la Cordillère des Andes, et voyons défiler tout en longeant le rio Magdalena (le plus long - 1700 km -  fleuve de Colombie) les champs de maïs, un peu de cannes à sucres, des cafeiers et des policiers en veux tu en voilà. ... nous avons été arrêtés au moins 4 fois avec fouille des soutes à bagages et deux fois avec inspection de la cabine voyageurs...mais "tranquilla" tout est normal ;-)


Alors à ce rythme nous ne sommes arrivés à Neiva qu'à 18h30, juste le temps de s'entasser à 12 dans un minibus prévu pour 8. Et pourtant sur le chemin plein de virages qui va nous conduire à Villavieja le conducteur va faire monter une jeune femme en la faisant asseoir dos à la route ses genous imbriqués dans les miens. Évidemment ce qui devait arriver arriva : elle vomit plusieurs fois par la fenêtre m'arrosant au passage les genous ;-( 
Bref nous voilà à 20h dans le charmant petit village de Villavieja aux portes du désert de Tatacoa !

Car toutes ces heures de bus n'étaient pas pur masochisme de notre part.  Cette région de la Colombie est très étrange. Elle s'étend sur 300 km2 et plutôt qu'un désert il s'agit d'une forêt tropicale dite sèche. Tatacoa est le nom de serpents à sonnettes nombreux dans ce territoire. Mystérieusement la région était très verdoyante et fleurie (on y trouve de très nombreux fossiles qui le prouve) pour  mystérieusement s'assécher, se dégrader et se raviner formant des mini canyons.
Il y a une zone rouge (la plus jolie à notre avis) du fait de l'oxyde de fer abondant et une zone grise à cause de la silice, beaucoup plus grande que la rouge.
Enfin, on trouve dans ce "désert" de très nombreux cactus Cardon qui peuvent atteindre une quinzaine de mètres et de petits cactus Melo aux fruits très rafraichissants.




Même si les formations ne dépassent pas les 20 mètres il est facile de se perdre dans ce labyrinthe. .. par ailleurs, avec un soleil qui tape à 35°, les deux heures de marche nous ont bien rincées.





Dans ce désert il y a des charognards, des cabris, des serpents, des araignées et des lapins.  

Bizarrement, en profondeur, coulent des petites rivières qui humidifient un peu la surface formant comme un lit asséché de rivière ou dans le desert gris une résurgence en piscine naturelle...


La zone grise est beaucoup plus aride, avec des canyons plys profonds et des formations dites des "Fantômes"




Cette journée aurait pu se terminer par une observation des étoiles dans l'observatoire installé dans ce désert. En effet, situé quasi sur l'équateur et bénéficiant 99% de l'année d'un ciel dégagé sans pollution lumlneuse, le désert de Tatacoa est le point de rencontre de nombreux astronomes et l'observatoire propose des observations aux voyageurs. .. mais bon, nous étions trop fatiguées pour retourner le soir venu dans le désert et sans doute pas assez passionnées d'étoiles et d'explications du ciel en espagnol.
Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs ou lectrices qui auraient rêvé vivre cette expérience ;-) 
Comme disait ma maman "cest un peu de la confiture donnée à un cochon" !


1 commentaire:

Sylvie et Chriss a dit…

Je lis que vos chemins rencontrent quand même un peu trop souvent des reptiles à mon goût. Je dois vous dire que je suis comme Florence et que j’ai une peur mal contrôlée de tout ce qui rampe!! Espérons que ça va se calmer!!
Bisous !